samedi 9 octobre 2010

Liberté, quand je te tiens

J'ai ENFIN connu ce que c'était la totale liberté!! Et en plus, sans brassière!!! Youhouuuuuu

J'ai réussi à me l'enlever à l'aide du treillis entourant le patio. Ayant en plus le talent d'Oudini, hop! me voilà libérée!

J'ai, par contre, donné des sueurs froides à ma mère, mais elle aurait dû me faire confiance. Il n'était pas question que je parte pour toujours, mais bien que je fouine un peu aux alentours, que j'aille explorer ce qui entoure mon territoire. Je l'ai fait pendant près de trois heures. Trois heures de liberté totale, vous imaginez? Qui ne rêverait pas à cette chance extraordinaire? Enfin, j'ai pu faire comme mes compatriotes à quatre pattes que je vois passer aux alentours de chez-moi à toute heure du jour et de la nuit, sans brassière les chanceux! Et ce fut FANTASTIQUE!

Mais, car oui il y a un mais, comme je suis très peureuse, je n'ai pas exploré autant que je l'aurais voulu, et je ne me suis pas trop éloignée non plus de mon propre territoire. Je n'ai même pas répondu aux appels de ma mère qui me cherchait partout. Je l'ai vu et entendu passer dans la ruelle derrière la maison, revenir par la rue et se rendre dans l'autre ruelle se trouvant derrière la maison de nos voisins d'en face, pour ensuite revenir encore une autre fois dans notre ruelle. A chaque fois, je n'ai pas répondu à son appel. De un, parce que je voulais rester encore en liberté et explorer, et de deux, parce que je suis tellement peureuse que je n'étais pas certaine que ce n'était pas quelqu'un d'autre qui se faisait passer pour ma mère et qui n'aurait eu qu'une seule envie, celle de m'amener et de me faire cuire dans une grosse marmite!! Juste à y penser, j'en tremble! Maman me dit souvent que j'ai beaucoup trop d'imagination et que c'est pour ça que je suis aussi peureuse! Je rougis un peu, car je crois qu'elle n'a pas tout à fait tort.

C'est justement ma peur qui m'a fait revenir dans ma cour. J'ai passé sous la porte se trouvant directement dans la ruelle. Maman, qui était assise à côté des portes patios, m'a vue immédiatement. Elle était tellement inquiète pour moi. Elle avait peur de la marmite elle aussi, et des gros chiens. Inutile de vous dire qu'aussitôt qu'elle m'a vue, elle s'est littéralement garochée dehors pour venir me chercher. Je n'ai pas trop résisté à ma capture, car j'avais peur, j'avais faim, soif et j'étais épuisée par tant d'émotions.

On est quand même bien à la maison non?

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